Le Blog du Journal Guétali de l'Ile de la Réunion

Le 19 mars 1946, l'assemblée nationale transformait ses vieilles colonies - la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion - en départements français. C'était ce que réclamaient depuis des années certains élus des colonies justement (Raymond Vergès par exemple). A partir de janvier 1947, les mêmes lois devaient donc s'appliquer. La Réunion était - presque - un département comme un autre. Mais tout ne change pas si vite. Il faudra attendre les années 60 pour que la Réunion se développe vraiment. Pour qu'on puisse développer les hôpitaux, les écoles...

La suite des propositions des élèves de CM2 de Sainte-Suzanne. Relis aussi leurs témoignages dans le journal.

« Il faut essayer de renouer le dialogue entre les élèves. » (Angélique, Célia)

« Reparler avec la personne qu’on a isolée des choses qu’on aime, le cinéma, les vacances.» (Izaline)

« Revoir ce qui s’est passé : comprendre la cause du malentendu. » (Yussouf)

« Aller discuter avec le harceleur, avec la victime. » (Eléanore)

« Se mettre à la place de l’autre pour comprendre. » (Charles)

« Ça ne sert à rien d’obliger les enfants à jouer avec celui qui a été mis à l’écart. Ils peuvent se sentir dénoncer, alors ça risque d’empirer. Il faut que cela vienne d’eux ». (Francis)

Et toi, tu en penses quoi ?

En gros, les élèves pensent que d’abord il faut rester calme et ne pas faire un compte avec quelqu’un qui t’ennuie. Mais rapidement, si son attitude ne change pas envers toi, il faut réagir… et trouver de l’aide auprès d’un adulte de confiance pour faire stopper.

Donc au début : « Quelqu’un vient t’insulter, te chercher ? Tu changes de conversation ! On te traite de gros ? Ben tu continues en disant : “ Tiens, tu as vu sous l’arbre il y a… ”» (Mattéo)

« Il faut montrer à l’autre que même s’il nous insulte, ça ne nous touche pas. Il ne faut pas réagir au début, ignorer, passer son chemin». (Sandjiv)

« On te traite d’idiot, genre  “ T’es bête toi ! ”. Tu réponds : “ J’assume, c’est pas comme certains !” » (Matthieu)

Toujours : « Tu évites les coups, tu cours, et surtout tu évites de rester seul ». (Mathis)

« Si cela m’arrivait, j’en parlerai à mes parents. » (Emma) Ou à un adulte de confiance…

« En cas d’urgence, il faut alerter, crier ! » (Déven)

Aujourd’hui, 21 février, nous célébrerons le centenaire de la Bataille de Verdun. C’est une des batailles les plus meurtrières de la Première Guerre Mondiale et la plus longue. Elle a duré presque 10 mois. Elle a commencé le 21 février 1916 et s’est terminée le 19 décembre 1916. Elle a opposé les armées allemandes et françaises, qui ont combattu près de la ville de Verdun, dans l’est de la France. La vie dans les tranchées a été terrible pour les soldats qu’on a appelés, comme tu le sais sans doute, les Poilus.

Chacun a sa technique. Certaines ont été données dans ton journal (pages 30 et 31). Voici d’autres idées des CM2.

« Apprendre à regarder la vie du bon côté.  Elle est belle. Et puis, après la mort… on est immortel ! » (Mattéo)

«Il faut s’écouter, se parler ». (Emma)

« Quand on trouve qu’un camarade a un comportement bizarre, il faut se poser des questions. Et puis, mieux vaut aussi aller poser des questions gentiment : demander pourquoi la personne agit ainsi… plutôt que de condamner ou de se moquer ». (Léa)

Pourquoi on harcèle. Quelques éléments de réponses des CM2 de Sainte-Vivienne.

« Par vengeance contre quelqu’un qui a aussi fait des méchancetés. » (Maël)

« Parfois, c’est par jalousie : on éprouve de la jalousie envers quelqu’un, alors on peut le harceler. Et puis, par haine aussi, ou parce qu’on ne connaît pas bien la personne, elle a l’air différente ». (Angélique)

« Peut-être que celui qui harcèle a été harcelé lui-même et qu’il n’arrive pas à pardonner ? » (Calvin)

« Ou peut-être que ses parents lui font du mal ? Peut-être que celui qui harcèle est un mal-aimé ». (Francis)

« On fait mal, parce qu’on est méchant !» (Sabine)

« Peut-être pour faire comme les autres, certains se sentent forcés d’embêter ? » (Corentin)

« C’est dire des méchancetés pour que la personne se sente mal, on veut faire mal. Quelquefois, inconsciemment, on peut vexer aussi ». (Chloé)

« Par plaisir de faire du mal. Peut-être du coup celui qui harcèle se sent fort aussi ? » (Déven)

Et toi, tu en penses quoi ?

«Quand un groupe harcèle, il doit y avoir un ou deux meneurs qui manipulent les autres, les influencent, leur font peur. Si un enfant veut arrêter, au final il se retrouve tout seul. » (Sandjiv et Mattéo)

« Les témoins peuvent eux aussi ne plus parler à la personne, du coup ils appartiennent au groupe qui harcèle. » (Yussouf).

« Tout le monde peut être victime. » (Mattéo)

« Le harceleur, c’est souvent un costaud, non ? Enfin, pas si sûr… » (Yussouf)

« Ça peut être tout un groupe qui est tout le temps sur une personne. » (Matthieu)

Lors du débat, les élèves de l’école Sainte-Vivienne ont aussi parlé des auteurs de violence et de harcèlement.

« Ceux qui harcèlent peuvent se sentir mal et ne pas oser arrêter à cause du groupe. Ils ne veulent pas être rejetés eux-mêmes ». (Matthieu)

« Les harceleurs harcèlent, mais au fond ils sont tristes de harceler. Ils doivent regretter de le faire, mais le cachent et continuent par peur de paraître faibles » (Charles)

Rendez-vous avec les élèves du CM2 de Sainte-Vivienne. Ce que cela fait à la victime ?

« La personne harcelée se retrouve seule, des fois, elle se retourne vers des plus petits. » (Lucie)

« La victime doit se dire : pourquoi aller à l’école si je n’ai pas d’amis ? Elle doit être pressée de rentrer chez elle ». (Déven)

« L’enfant doit être triste, il ne doit plus avoir envie d’aller à l’école le matin. Ça doit être dur ». (Ophélie)

« Il n’a vraiment personne à qui parler de ses problèmes, s’il a des soucis en famille. » (Matthieu)

« Il y a un reportage où on parle de suicide d’une victime. » (Francis)

Et toi, que connais-tu du harcèlement ?

Nous te parlions de l'eglise des Colimaçons dans ton numéro 86 de Pâques, voici un petit complément de date pour ce retrouver :

22 juillet 1866 : l’église est consacrée

1875 : l’église est entièrement terminée

1928 : un puissant cyclone détruit presque tout le bâtiment.

1930 : fin des travaux de reconstruction de l’église, elle est de nouveau consacrée.

1996 : l’église est classée monument historique et reste sous la responsabilité des descendants du Marquis de Chateauvieux.